|
Le Cahier de Pierre André Giraud |  | Page de couverture |
| | Le cahier de Pierre André Giraud donne sur quelques pages un éclairage de sa vie professionnelle. Les quinze lettres retranscrites dans ce cahier concernent une procédure de liquidation d'une entreprise de fabrication d'huile située à Trans en Provence, dans le quartier du Gabre.
Vous retrouverez ci-dessous l'intégralité des lettres contenues dans ce cahier, avec, en vis à vis, le document original et la transcription de celui-ci. |
|
| |
|  | Page 1 |
| M. Bernato fils fabt d'huiles chez son père françois antoine quartier du Gabre Trans
-------------- M Alphonse Henry fabricant d'huile a Trans |
| 25 juin 1888 Le délai accordé par la loi aux créanciers qui veulent faire rapporter le jugement déclaratif de faillite devant expirer bientôt, je vous engage à venir demain matin dans mon cabinet, à l'effet de nous rendre ensemble chez M Chaix banquier, et nous entendre avec ce créancier de votre père, sur les conditions exigées par la masse avant d'introduire devant le tribunal l'action en rapport. Il suffira que vous soyiez rendu demain mardi, à 3 heures de l'après midi. Ne manquez pas, en venant, de m'apporter l'extrait de la matrice cadastrale des biens de vos père et mère et tous autres documents en votre possession pouvant nous être utiles. Recevez Monsieur, mes salutations expresses
---------------------------------------- 2 juillet 1888 L'argument en date du 8 juin dernier, enregistré, le tribunal de commerce de Draguignan a déclaré en état de faillite le sieur Bernato fabricant d'huile à Trans quartier du Gabre. Ce jugement nous commet à l'effet de remplir les fonctions de syndic de la dite faillite. Le sieur Bernato a vendu aux sieurs Bouisson |
|
|  | Page 2 |
| | frères, négociants au Pont du Las près Toulon, 4390 kilogrammes de vieux fer, au prix ensemble de 219.50. Vous avez expédié vous-même, en port dû, ce fer aux frères Buisson qui vous en ont payé le prix, dont vous êtes débiteur envers la faillite. En conséquence, veuillez, je vous prie, me faire tenir cette somme de 219f50 dans la huitaine, à défaut et ce délai expiré, je vous serais obligé en ma dite qualité de poursuivre contre vous le paiement de cette somme par toutes les voies de droit. Veuillez agréer, Monsieur, mes salutations empressées.
------------------------------------ Draguignan le 10 juillet 1888 Des calculs auxquels je me suis de nouveau livré hier, après votre départ, il résulte que le prix de 15.000 fr que vous offrez ne serait pas suffisant et qu'il laisserait même une perte aux créanciers. Ainsi que je l'avais dit d'ailleurs à Mr Chauvin, on ne pourrait tenter des démarches amiables auprès de Mr Henry ou le procès en annulation de vente contre lui, si ces démarches n'aboutissaient pas que si, de votre côté, vous portiez le |
|
|  | Page 3 |
| M. Bernato fils fabt d'huile quartier du Gabre à Trans |
| prix des usines du Gabre au moins à seize mille fr... A ce prix je vous promets de faire soit auprès du tribunal, soit auprès des créanciers, tous mes efforts pour que vous soyez déclaré acquéreur; tandis que je ne puis, abso- llument rien faire, malgré ma bonne volonté, à un prix inférieur. Veuillez donc, je vous prie, me faire connaître vos intentions à cet égard par un mot qu'il est urgent que je reçoive par le retour du courrier.
------------------------------------------------------- 13 juillet 1888 Je m'empresse de vous informer que par son jugement d'aujourd'hui, rendu à la requête de M M Chaix père et fils, banquiers de notre ville, le tribunal de commerce a rapporté la faillite de votre père qui, par suite, reprend tous ses droits civils. Comme le jugement déclaratif de faillite, le jugement de rétractation sera publié et affiché conformément à la loi. Le nouveau jugement me confie la liquidation de la maison de commerce de votre père. cette Liquidation se fera avec son concours et le vôtre au mieux de vos intérêts et de ceux de vos créanciers. |
|
|  | Page 4 |
| - ---------------------------
M. Raymond Poulle avocat rue gare des voyageurs 3 Cannes |
| C'est avec plaisir que je porte cette décision à votre connaissance. Veuillez venir me voir un jour de la semaine prochaine et si vous pouvez lundi après midi. V. ag. M. Bernato, mes sal. emp.
--------------------------------------------------------------------- 21 août 1888 Mon cher monsieur et maître, Les 200 f que vous me demandez pour l'affaire Bernato, par votre lettre du 16 courant, vous sont acquis et je vous les enverrai aussitôt que la créance sur le sieur Henry aura été recouvrée. Comme vous le savez l'échéance de cette créance n'arrivera que fin courant et le titre la justifiant est entre vos mains. Or, pour qu'à cette époque je puisse en opérer la rentrée ce titre m'est indispensable. Je vous serai donc obligé de vouloir bien, me le faire parvenir au plus tôt. Je souhaite que vous profitiez, vous et les vôtres, largement des vacances et du charme qu'offre toujours le séjour au bord de la méditerranée. Et, espérons ensemble que grâce à l'inflamme de vos publications, si justement appréciées, notre ville sortira un jour de l'ornière. Votre bien dévoué. |
|
|  | Page 5 |
| | | |
|
|
|
|